LA PIERRE
LA PIERRE, la sculpture la mort puisque non-vivant sont invitées à « vivre ». La pierre, tombée du ciel est un symbole riche de métaphores. Avec la lumière et les ombres, je la façonne, la transfigure. Refonte (voir série Slowburn) , rencontre du vivant et non-vivant (Sarah), transformation, détournement fictionnel, figuration de la trace, l’empreinte, la mémoire des temps anciens (Roches du château), l’ architecture urbaine…
L’EAU
L’ EAU est le symbole des énergies inconscientes, des puissances informes de l’âme (voir « La Loire abstraite »). Eaux profondes, dormantes, douces, violentes.
VEGETAL
LE VEGETAL évoque l’unité fondamentale de la vie au caractère cyclique : naissance, maturation, mort et transfiguration (voir « Végétal/Animal ») . Photographie multiforme, pourtant un lien rassemble toutes ces séries : transformation graphique, visite allégorique, métamorphose accompagnant la vie, la mort, la renaissance…
MISE EN SCENE
L’ INCONNUE DE LA SEINE est le masque mortuaire d’une jeune femme qui fut retrouvée noyée dans la Seine en 1892. Le carabin qui moula son visage fut fasciné par la sérénité de son expression au sourire énigmatique comme apaisé d’une délivrance mortelle. L’absence de regard et le sourire immuable de ce visage n’empêchent pas que le masque semble traversé par un souffle, comme s’il avait une âme ou était détenteur d’un secret fondamental. La paupière formant écran il n’est plus possible d’avoir accès à l’intérieur du sujet représenté mais le visage n’en paraît pas moins habité par des visions intérieures fortes. Son expression sereine, épurée du rictus de la mort, figure une promesse de consolation, mettant paradoxalement la mort à distance en reliant le connu à l’inconnu. En photographiant ce moulage, je capte une lumière intérieure appelée à briller, toujours vivante, touchant la blessure du temps vivant. Constat du temps qui passe, mystère de la vie, la naissance, la mort berceau de la vie. Ode à la vie… Ainsi la lumière, la couleur, le cycle des saisons apparaissent à nouveau. Invitation à renouer les liens avec la nature, les éléments, l’eau… Et les rêves. Ce masque mortuaire du siècle dernier est le modèle de différentes séries : « Hier, Aujourd’hui, Demain », « Différentes saisons », « Aquatique »…

Hier

Aquatique
C’est un visage que je redécouvre sans cesse le confrontant à lui-même, passages imagés et construits. Alliage des éléments naturels, végétaux ou minéraux. Découpage, montage optique, l’acte photographique est une « présence », sentiment étrange, qui m’imprègne. Je conserve une approche noir et blanc argentique se mêlant à la richesse créatrice du digital. La composition, la couleur, le grain numérique traduisent la volonté de dévoiler plus intensément cette « présence initiale ». Séduction graphique au premier regard invitant une autre vision allégorique. Oeuvre unique et intime aguerrie d’un approfondissement quotidien au fil du temps.

Aujourd’hui